Welcome back !

Je suis bien amusée d'apprendre à mon retour de vacances (loin, très loin, où tu chopes des coups de soleil) que Cahuzac est enfin passé aux aveux au sujet de son argent planqué. Et dire qu'avec toute l'auto persuasion qu'il avait su y mettre, j'avais cru, un instant, que l'acharnement sur son cas était absolument injuste.
Tiens donc. Apparemment, mentir devant l'Assemblée et donc devant les français, ça n'a pas froissé d'un poil son arrogance reluisante.

Et ce qui est super, avec ces aveux, c'est que ça fait des torrents de pus, comme un innommable furoncle gâté que l'on vient enfin faire exploser. On découvre que ce mec, se réclamant du PS, a des amis se réclamant, eux, du GUD ; un mouvement étudiant d'extrême droite qui, a ma grande surprise, existe toujours.
On apprend également que c'est un avocat et proche conseiller de Marine Lepen, faisant partie de ce dit groupe, qui lui a finement suggéré d'ouvrir un compte en Suisse. Dans une banque à laquelle, apprend-on encore, il aurait menti avec des papiers fiscaux falsifiés...

Hey wait ! Mais vers qui doit-on se tourner ? Alors que toute la classe politique, ou presque, couche dans le même lit, que doit-on faire, à part écouter se gausser ceux que ça conforte dans leur non vote ("t'façon moi j'vote pas vu qu'ils sont tous pourris") ?
Non parce que ce n'est pas tout. On essaye encore et toujours de casser du Sarkozy qui aurait abusé de Mamie Zinzin pour financer sa campagne, mais la gauche s'emploie gracieusement à faire contre poids alors que le responsable financier de la campagne de Hollande s'avère être un pro du offshore. Ce que Hollande dit ignorer, alors que ces deux là se mettent la main au cul depuis leur promo commune à l'ENA.

Bref, ça serait tellement super, si au delà d'être des truands, ils étaient AU MOINS efficaces dans leur boulot.

Essayiste ou clichéiste ?

Apparemment, miss Polony, habituellement l'une des personnes les moins sous développées de sa génération, vient de perdre 2000 points en versant dans un des pires clichés qui soient ; la féminisation de l'enseignement ! L'idée, c'est quoi ? C'est que les petits garçons sont de plus en plus nombreux à être en échec scolaire parce que les instituteurs sont trop souvent des institutrices et sont donc trop maternantes dans un milieu où ceux ci auraient besoin d'une figure masculine autoritaire pour progresser... Super !

Il est question une fois de plus "d'identification". Ca commence à m'exaspérer. Pareil que dans les débats sur les jeux vidéo où des grandes boites de développement ont refusé certains jeux sous prétexte que le héros, étant une héroine, allait freiner le processus d'identification des joueurs essentiellement masculins dans ce monde virtuel.
En quoi l'identification est elle une vertu/obligation ? Et pourquoi doit elle absolument passer par le sexe ? Parce qu'elle semble belle est bien impossible si on n'a pas le même équipement génital que la personne en face. Ne pourrait-on pas s'identifier à une carrière, un style de vie, whatever ?

Si encore l'idée était de dire qu'il est dommage que le professorat soit un cliché parce qu'il est hyper féminisé car c'est un des rares boulots dans lequel la femme trouve le temps de pouponner, ok, passe encore. Mais tout ceci est un vulgaire mélange entre les sexes et le problème de l'éducation, qui ne date pas d'hier et qui est bien plus large qu'une affaire d'identification, d'autorité ou de comportements maternants. Ce n'est pas avec des constats aussi arriérés que va s'en sortir la prochaine génération.

Bref, il est de toute façon de notoriété publique que les mecs sont plus branleurs que les nanas et cela même quand les les enseignants étaient des hommes barbus, lunettés et psychorigides, m'voyez dans le cliché là ?

Femmes, je vous aime.

Il parait que pour la énième fois, on s'intéresse au cas des femmes et cette fois ci, c'est l'ONU qui s'y colle, souhaitant mettre au point une déclaration "éliminant et prévenant toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles".
A première vue, c'est sympa, c'est juste navrant qu'on en parle encore en 2013, mais on en parlerait encore moins dans les médias (fort bien ici d'ailleurs) si quelques pays musulmans, et même d'autres religions, ne s'y opposaient pas en appelant carrément à manifester contre cela. Ca revient donc à dire "mes frères, la femme doit rester sous notre contrôle, se faire latter la gueule quand elle le mérite et n'avoir en gros aucun droit qui la rapprocherait de près ou de loin de nous". Quel beau message de paix et d'amour de son prochain (sa prochaine ?).

J'ai beau réfléchir à l'histoire, au rôle naturel de la femme, écrit jusque dans ses gènes et son rang social... Et je n'arrive définitivement pas à comprendre, malgré l'incompréhension qui règne entre les deux sexes, que les hommes puissent avoir autant de haine pour les femmes, autant de virulence à l'égard de celles qui sont les seules capables de porter les enfants qu'ils veulent tant.
Qu'est ce qu'on a bien pu faire, bordel de merde, pour mériter ça? Qu'est ce qui a fait que dans l'histoire, l'homme a un jour décidé qu'il était marqué "open bar" sur nos fronts pour nous violer quand ça les chante, nous enfermer dans le foyer et exiger de nous qu'on ponde ?
Avoir un si grand rôle et pourtant si peu de respect, c'est carrément paradoxal.

Bref, je suis une femme.

 

La journée de la femme.

Ah, heureusement qu'il y en a une, de journée de la femme. Je la trouve très utile pour mettre en exergue le problème encore extra large de la position de la femme dans la société, son combat pour être reconnue et respectée comme les hommes.
En un terme, ça sonne comme la journée de la misogynie. Parce que c'est tout simplement la journée des attentions banales qui, normalement, ne devraient pas avoir besoin d'une date pour exister, comme offrir des fleurs, tenir la porte, faire du marketing extra féminin ou encore voir des hommes se ridiculiser en se maquillant ou en se posant une perruque pour dire "oh, trop chouette cette journée des droits des femmes, j'aimerais tant en être une rien que pour ça !".

Ouais, mais en attendant, nous bien souvent, on est en soldes à 30% toute l'année, nous, les gonzesses. Et encore, ce chiffre n'est valable que si on se base sur le revenu des hommes par rapport à celui des femmes. Si on inverse le calcul et qu'on part du salaire des femmes vers celui des hommes, on se retrouve avec 39% de différence. Ce qui est tout de même équivoque quant à la façon dont on essaye encore de lisser "l'inlissable" sur des différences qui perdurent.
Ceci dit, point notable dont tout le monde devrait se réjouir : en 20 ans, la différence des salaires entre hommes et femmes a baissé d'environ 6%, pour en arriver aujourd'hui à 28 dans le privé. Franchement, on devrait se réjouir, hein ! Quelle spectaculaire progression, en 20 ans...

Bref, j'appelle avec 24h de retard, mais pour toutes les prochaines, les femmes à boycotter cette journée avec vigueur, et même taire son existence le plus possible, parce qu'elle ne fait franchement RIEN reluire de positif, rien.

Où l'on t'apprend à être femme...

J'ai récemment découvert qu'il existait la page la Parisienne, dans le Parisien (qui ne fait pas vraiment partie de mes lectures). Ca m'a ouvert de nouvelles perspectives puisqu'étant une femme, je ne pouvais pas lire ce journal parce qu'il traite d'actu, de politique, d'économique, d'automobile, etc. Rien que je puisse comprendre étant données mes connexions neurales de femme.
Mais en cliquant sur la page de la Parisienne, ça va tout de suite beaucoup mieux ; c'est rose pâle, ça parle de mode, de beauté, de cuisine, etc. Je me sens ciblée, concernée et élevée dans mon statu de femme.

En parcourant la toile, j'ai aussi découvert grâce à Lulu le très fréquentable blog à la mode qui t'apprend à être une femme, hein. Oui ça s'apprend, il parait, selon des codes bien précis qui sont être belle, savoir faire le ménage et gérer son planning à la maison, cuisiner et même poser devant un objectif.
Hormis les fautes d'orthographe et d'accord en folie, on s'arrête ici particulièrement sur les notions de planning et de check list, souvent évoquées et même mises en lumière sur ce site. A tel point que "l'auteur" à besoin d'écrire et même de publier des listes pour tout, jusqu'au nombre de rideaux dans son salon et qu'elle doit penser à prendre du dentifrice avant de partir en weekend. Moi, à sa place, j'aurais surtout écrit "penser à prendre mon cerveau" mais bon, ça n'engage que moi.
Même pour une banale fête comme celle de la St Valentin, elle est en mesure de te cadrer en 8 points la soirée parfaitement kitch et anti-sexe. Rien qu'en la lisant, tu la vois, cette chambre dégoulinante de coussins rouges, de draps en soie rose et bien entendu, le plus précieux de ses conseils pour que la soirée se passe bien, FAIRE LE MENAGE AVANT QUE BENOIT SE POINTE !
Heureusement, en bonne maitresse de maison et donc de blog, elle a fait une mise au point pour se réengager sur le fait qu'elle ne changera rien à son blog (oui c'eut été étonnant qu'elle comprenne en quoi il chie au 21e siècle), qu'elle ne materne pas son copain (moi c'est surtout le fait qu'elle l'appelle chouchou qui me bloque) et que les fautes d'orthographe, elle s'en tamponne à fond (parce qu'elle "arrive" à se faire comprendre, genre l'exploit).

Moi, grâce à tout ça, j'me sens quand même vachement mieux. Merci "les filles" !

Vous avez dit mariage homosexuel ?

Alors que ça fait des semaines qu'on nous beurre la raie avec cette histoire, il est temps que je m'y mette aussi et que je donne l'avis que j'avais tu jusque là.

Pour ceux qui me suivent depuis des années, vous vous en souvenez peut être mais j'ai toujours été contre le mariage homosexuel. Néanmoins ma position a évolué, un peu. Et oui, finalement, à force d'enfoncer des portes ouvertes toute la journée en nous rappelant sans cesse que ce sont des humains comme tout le monde, avec deux bras, deux jambes (sans déconner ?) et un coeur débordant du besoin d'aimer (genre limite plus que les autres), je m'suis dit... pourquoi pas ?

Oui mais seulement, les mots ont un sens.

Pour faire clair, je n'ai aucune objection à ce que deux personnes du même sexe qui s'unissent aient leur union reconnue et juridiquement égale à celle des hétérosexuels. Il n'y pas de raison, s'ils vivent ensemble, qu'ils ne puissent pas mettre des biens en commun, hériter l'un de l'autre, etc... Mais tout ça sous la coupe du mot "mariage", rien à faire, je ne m'y fais pas, ça fait complètement tâche.

Vous allez me parler de mariage civil, je vous vois venir, on m'a déjà fait le coup. Mais, ne vous en déplaise, le mariage est avant tout une institution développée par la religion qui voulait acter les unions entre deux personnes dans un but purement reproducteur (ou administratif), bien qu'on mette encore de l'amour à grands coups de pelle autour de tout ça.

Donc en fait, moi, j'aimerais beaucoup qu'on appelle ça simplement autrement et qu'on arrête de chier sur l'origine ou la sémantique des mots, sous prétexte qu'on soit au 21e siècle et que l'histoire ou la religion c'est has been. Qu'on arrête aussi de prendre n'importe quel prétexte pour diviser les avis sur des questions qui, au final, sont d'un intérêt hyper limité étant donné la période sombre sans fin qu'on traverse au point de vue économique et social.

Cette merde...

Le moustique, comme tout autre insecte ou animal, est une espèce qui a ses modes de nutrition bien à lui. Et l'un d'eux, comme chacun sait, est de piquer les mammifères pour se nourrir de leur sang, avec un consentement plus ou moins appuyé de la part de ceux-ci, mais on y reviendra plus tard.

Donc, jusque là, rien de "personnel".
De plus, nous n'avons pas affaire au plus grand type de prédateur que la terre ait jamais porté. Son format est extrêmement petit et risible et les conséquences de sa nutrition, disons-le, sont assez limitées.

Mais voilà, de part son mode "d'être au monde", le moustique est une espèce de salope que chacun redoute terriblement, sous toutes ses manifestations.

Ca commence par la manifestation de sa présence. En effet, cette grosse merde veut vous voler du sang, mais personne ne lui a suggéré de le faire en silence. Ce bruit, terriblement strident et caractéristique quand il plane vous fait aisément dire "putain, la nuit va être longue". Quand il ne vous fait pas carrément jaillir de votre lit, mais là, chacun son style.

Ensuite, son mode d'approche... Bien qu'il fasse chaud et que vous dormiez presque entièrement nu (voire totalement), ce gland ci n'a l'air d'avoir qu'une envie, vous faire savoir qu'il est là en venant flirter avec votre oreille, qui au demeurant, ne doit pas représenter plus de 2% de la surface de peau exposée.
Il vient si près que vous sentez le vent de ses minuscules ailes qui battent l'air quand il fait du "sur place", tel un hélicoptère, préparant son landing sur vous.
Là encore, chacun son style. Entre les grands gestes hasardeux, ou les claques dans la tronche, on fait ce qu'on peut ou l'on subit comme une victime.

Enfin, si vous trouvez le sommeil entre deux baffes et une crise de nerfs, de ces parties de safari dans le noir, c'est au matin que vous apprécierez de compter vos nombreux échecs grattants face à lui.
Entre les emplacements parfois totalement incongrus et le nombre de ces charmants boutons rouges laissés sur votre peau, qui vont vous faire arborer un comportement de primate pendant les cinq prochains jours, vous en venez quand même à vous demander s'ils étaient trente dans la piaule et s'ils ont développé des techniques de spéléologie pour vous piquer aux endroits les plus improbables jusque sous les draps.

Clairement, je crois que c'est important de souligner cette différence fondamentale chez le moustique : il existe pour nous faire chier.