La journée de la femme.

Ah, heureusement qu'il y en a une, de journée de la femme. Je la trouve très utile pour mettre en exergue le problème encore extra large de la position de la femme dans la société, son combat pour être reconnue et respectée comme les hommes.
En un terme, ça sonne comme la journée de la misogynie. Parce que c'est tout simplement la journée des attentions banales qui, normalement, ne devraient pas avoir besoin d'une date pour exister, comme offrir des fleurs, tenir la porte, faire du marketing extra féminin ou encore voir des hommes se ridiculiser en se maquillant ou en se posant une perruque pour dire "oh, trop chouette cette journée des droits des femmes, j'aimerais tant en être une rien que pour ça !".

Ouais, mais en attendant, nous bien souvent, on est en soldes à 30% toute l'année, nous, les gonzesses. Et encore, ce chiffre n'est valable que si on se base sur le revenu des hommes par rapport à celui des femmes. Si on inverse le calcul et qu'on part du salaire des femmes vers celui des hommes, on se retrouve avec 39% de différence. Ce qui est tout de même équivoque quant à la façon dont on essaye encore de lisser "l'inlissable" sur des différences qui perdurent.
Ceci dit, point notable dont tout le monde devrait se réjouir : en 20 ans, la différence des salaires entre hommes et femmes a baissé d'environ 6%, pour en arriver aujourd'hui à 28 dans le privé. Franchement, on devrait se réjouir, hein ! Quelle spectaculaire progression, en 20 ans...

Bref, j'appelle avec 24h de retard, mais pour toutes les prochaines, les femmes à boycotter cette journée avec vigueur, et même taire son existence le plus possible, parce qu'elle ne fait franchement RIEN reluire de positif, rien.